La Première Heure
Les éditions de la Première Heure sont nées modestement à l’été 2006, avec pour seul capital le goût des textes inactuels et la conviction que nombre d’ouvrages intéressants dorment encore à l’ombre du domaine public. Négligés, méconnus ou carrément oubliés, ces livres sont introuvables en librairies faute de rééditions. Pourtant, qu’ils témoignent d’une époque révolue ou d’une sensibilité singulière, ou qu’ils apportent un éclairage particulier sur un auteur connu, ils nous concernent toujours par cette dimension humaine, intemporelle, qui traverse mœurs et modes.
Ainsi, sans aucune ambition savante ni prétention à rétablir une quelconque justice éditoriale, nous explorons au gré de nos affinités et du hasard le patrimoine littéraire et intellectuel. Nous y recherchons des textes curieux, amusants ou remarquables par leur style, leur sujet ou leur ton, et travaillons à les rendre au public sous la meilleure forme possible. Nous fabriquons ainsi nous-mêmes tous nos ouvrages à la main, à partir de papiers de création soigneusement choisis.
Petit à petit, libres de toute exigence productiviste ou mercantile, nous construisons notre catalogue, uniquement guidés par le plaisir et la sincérité due à nos lecteurs.
Le Flibustier
Le flibustier est officiellement né le 1er septembre 2008, fort d’un capital de quelques milliards — de neurones. Sans autres ressources que sa bonne volonté et une forte dose d’insouciance, il s’est donné pour mission d’écumer les mers de la contestation. Solitaire entêté, il rejette par principe tous les drapeaux, quelle qu’en soit la couleur, et navigue sous le seul pavillon de son indépendance.
Enclin au jeu du contre-pied, il a fixé son premier cap sur la contestation politique. Car en ces temps où les «experts» — politiques, médiatiques, scientifiques — s’ingénient à nous expliquer que la révolte est vaine et qu’il faut être réaliste, il est toujours bon de rappeler que la réalité n’est jamais que ce que nous en faisons. Et ils ont été nombreux, et ils le sont encore, à rêver d’en faire autre chose qu’une vaste fourmilière où le travail des uns sert le pouvoir des autres. Aussi le flibustier cherche-t-il à rendre la parole à ces fous qui parlent de révolution sociale, à ces insensés de tous les temps qui voient en l’homme autre chose qu’un désir de «pouvoir d’achat».
Mais n’en faisant qu’à sa tête, toujours dans les étoiles, le flibustier cherche aussi ailleurs la contestation, parmi tous les réfractaires à la bienséance, les éternels récalcitrants, les ennemis de la Majorité.
Essais, pamphlets, curiosités, littérature, le flibustier s’intéresse avant tout aux esprits marginaux : sa quête est celle de la liberté, de toutes les libertés.