Monographie du Rentier, par Honoré de Balzac ISBN 978-2-917246-10-8, 13 x 21 cm, 44 p., 6,80 euros Imprimé sur papier Coquille 250 g pour la couverture et sur offset ivoire 80 g pour l’intérieur. Lire en ligne Auteur incontournable du XIXe siècle, Honoré de Balzac (1799-1850) est surtout connu pour sa Comédie humaine, ensemble monumental de plus d’une centaine d’œuvres et demeuré inachevé. Mais écrivain débordant, il publia aussi d’autres textes moins connus aujourd’hui, comme cette Monographie du Rentier. Parue en 1841 dans le troisième tome des Français peints par eux-mêmes (ouvrage collectif en neuf volumes édités par Léon Curmer entre 1840 et 1842), elle fut aussi éditée la même année sous le titre Physiologie du rentier de Paris et de province (P. Martinon), accompagnée d’un texte d’Arnould Frémy (Le Rentier de Province). « Le Rentier s’élève entre cinq à six pieds de hauteur, ses mouvements sont généralement lents, mais la Nature attentive à la conservation des espèces frêles, l’a pourvu d’omnibus à l’aide desquels la plupart des Rentiers se transportent d’un point à un autre de l’atmosphère parisienne, au-delà de laquelle ils ne vivent pas. Transplanté hors de la Banlieue, le Rentier dépérit et meurt. Ses larges pieds sont recouverts de souliers à nœuds, ses jambes sont douées de pantalons à couleurs brunes ou roussâtres ; il porte des gilets à carreaux d’un prix médiocre ; à domicile, il est terminé par des casquettes ombelliformes ; au dehors, il est couvert de chapeaux à douze francs. Il est cravaté de mousseline blanche. Presque tous les individus sont armés de cannes et d’une tabatière d’où ils tirent une poudre noire avec laquelle ils farcissent incessamment leur nez, usage que le fisc français a très heureusement mis à profit. » À la manière des études zoologiques, Honoré de Balzac nous dessine ici le portrait plein d’humour d’une des variétés les plus curieuses de l’espèce humaine : le Rentier.